(Vendredi 22 mai)

François Druart vous propose une petite énigme :

 

« Ils furent indignés par les vivantes images que D. C., devenu riche, projetait dans le théâtre aux guichets en gueules de lion, à cause d’un personnage mort et enterré dans certain film, sur le malheur duquel on versa des larmes amères, et qui reparut bien vivant et métamorphosé en arabe dans le film suivant. Le public, qui payait deux centavos pour partager les retours de fortune des personnages, ne put supporter cette inqualifiable moquerie et brisa tous les sièges. Le maire, dut faire expliquer par l’annonceur public que le cinéma n’était qu’une machine à illusions, laquelle ne méritait pas ces débordements passionnels du public. A la suite de cette décevante explication, beaucoup choisirent de ne plus remettre les pieds au cinéma, considérant qu’ils avaient assez de leurs propres peines pour aller encore pleurer sur les malheurs d’êtres imaginaires. »

 

De quel livre ce texte est-il tiré et de quel auteur s’agit-il ?
La réponse dans une semaine … en vous rappelant que nous vous attendons nombreux dans les salles de cinéma, lieu d’excellence sociale, dès leur réouverture.


Odile Desthomas vous propose un

 

QATRIEME QWIZZ CINEMA (Vendredi 1° mai)


 

    L'homme aux lunettes d'or repose la lettre, il est fier, heureux de cette reconnaissance à l'approche de l'automne de sa carrière. Il repense à son parcours, son enfance heureuse au près d'une mère pianiste, professeur à l'école de musique et d'un père médecin de campagne dévoué, d'un frère aîné brillant, et d'une petite sœur. Charles ferait médecine et prendrait la suite de son père, pour l'instant ce dernier n'avait pas d'exigence pour lui.

 

Lui, quand il rentrait de l'école ou dès qu'il avait un moment, il filait à la cuisine où Séraphine, leur fée du logis, avait toujours quelque chose sur le feu qui mijotait, elle faisait des merveilles avec les légumes du potager, les herbes, les poissons, les volailles, les viandes, les gibiers de son grand père chasseur et les fruits du verger de ses grand parents. Il adorait parler avec elle des recettes qui variait au fil des saisons et participait, avec des « ajouts » malgré les récriminations du cordon bleu familial :  « File, tu vas tout faire rater ». C'était le bonheur.

 

Mais un été 42, au fond, dans une ancienne champignonnière, une explosion à tué Charles, à 17 ans et son meilleur ami. Dans le tuffeau des bords de Loire, des dépôts d'armes avaient dû être cachés dans les nombreux trous, peut-être la Résistance. Charles était - il au courant ? Ses parents n'ont jamais vraiment su sur le moment.

 

A l'enterrement on a vu arriver le capitaine Corelli de la gendarmerie de Saumur .

 

     Il a fait une enquête qui n'a rien donné. Il était vrai que ces trous servaient souvent de caves où les propriétaires déposaient depuis des années leurs bric-à-brac et que bien que ce jeu fut interdit, il arrivait que l'on fasse tomber quelques blocs de tuffeau avec du salpêtre pour les agrandir.

 

Pour lui, ce fût la fin de l'enfance et de la liberté. En septembre 42, il devint pensionnaire au grand lycée d'Angers, c'est lui qui ferait médecine et prendrait la relève de son père. Julien vécu alors l'enfer, il ne rentrait qu'une fois par mois à la maison et la cantine...où sont les plats de Séraphine et de sa Grand mère ?

 

Il était loin d'être un cancre et était plutôt bien vu par ses professeurs, mais la perspective de devenir médecin, non, non.

 

     Fin août 44, ce fût la libération d'Angers et dans la foulée, du Maine et Loire et des autres départements de la région. Le nouveau Commissaire de la République, nomma Antoine Corelli, responsable de l'ensemble des unités de gendarmerie de cette grande zone, eu égard à son rôle de coordinateur et de fédérateur des éléments de la Résistance.

 

C'est lui aussi qui a fait gravé, en 45, pour la Cérémonie du 11 novembre, sur le monument aux Morts, les noms, entre autres, de son frère et de son copain. Ses parents lui en furent reconnaissants. Un lien s'était noué avec lui, et Julien aimait parler avec M. Corelli. C'est à lui qu'il confessa son désir, être cuisinier, un grand cuisinier. Pour la première fois, il trouvait une oreille attentive et du temps pour l'écouter, il voulait rapidement quitter le lycée. Sur ses conseils avisés, Julien temporisa, il continuerai le lycée jusqu'au Bac qui coïnciderai avec ses 18 ans. Il pourrait alors s'engager avec l'autorisation paternelle indispensable et lui, s'engagerait à lui trouver une affectation correspondant à son désir ce qui lui permettrait de réfléchir sérieusement à son avenir. Il parlerai avec son père.

 

Ce dernier fini par accepter cette perspective, la mort dans l'âme. Ce que son père à l'époque ne soupçonnait pas, c'est que c'est sa fille qui serait le grand médecin, de la famille, le docteur Françoise Gailland, la cancérologue réputée.

 

     Son baccalauréat en poche, Julien embarque à la Toussaint 47 sur le croiseur école des futurs officiers le « Jeanne d'arc », direction les cuisines. Après quelques semaines d'observation par le Chef, Jean Vatel en confiance, lui ouvre son savoir et ses bras. Jean sera son mentor indéfectible et le suivra toujours. Grâce à lui, il apprendra sur le tas à gérer une équipe, les stocks, les portions, les achats, les prix,... tout ce qui lui sera nécessaire plus tard. Avec lui, il fera les marchés de produits frais dans les escales, il apprendra les marchandages, les quelques achats d'opportunités, ils élaboreront les menus quotidiens, ceux des réceptions des personnalités, les cocktails dans les escales nombreuses tout autour du monde. Pendant 5 ans, il fera son apprentissage, des saveurs et épices exotiques combinées dans la cuisine «  à la française », que les invités venaient chercher. A la fin de son engagement, il ne se sentait pas encore mûr pour franchir le pas et grâce à Jean, il fût embauché un an « Aux Délices de Tokio », un restaurant couru de Yokohama où il appris « le sucré salé », la préparation des poissons et le mariage des épices. A son retour en France, avec ses références, il fut embauché pendant quelques années dans différents restaurants renommés ou étoilés et terminera par une grande tournée viticole pour connaître la clé des terroirs et les marier avec les plats. Les 1ers crus bien sûr, mais aussi ces vins de cépages régionaux souvent souvent méconnus et qui révèlent des pépites. Pour lui, le vin à une âme qui sublime un plat ou l'inverse, dans une communion qui donne le sens de la fête dont il est l'alchimiste. Il fût l'un des premiers à mettre à ses cartes de saisons, le duo spécialité « plat » accompagné du verre de vin adéquat.

 

     En 1960, il ouvrit sur les bords de la Loire, son premier restaurant, « Les saveurs du Palais ». Il y servait une cuisine simple de produits locaux de qualité magnifiés par les épices, les mélanges de saveurs et l'ajout d' innovantes combinaisons de légumes . C'est sa « folle fricassée de petits légumes de printemps à la vanille », son filet de « sandre en croûte de sel et algues» et ses « feuilletés croquant de chocolat légèrement pimenté et son granité d'orange » qui lui ont valu sa première étoile. Ses parents en furent remplis de bonheur, tout comme Jean Vatel très fier. Mais, comme un bonheur n'arrive jamais seul, c'est cette année-là qu'il épousa sa chère Martha, qui sera sa banquière, sa comptable adorée, s'occupant de toutes les intendances ne lui causant plus ainsi ces types de soucis. Il allait avec son aide précieuse et celle de sa brigade choisie avec soin, agrandir et pérennisé le restaurant. Puis vint la 2éme étoile, celle de meilleur ouvrier de France, d'officier du mérite agricole et de différentes confréries et aujourd'hui, la légion d'honneur. C'était l'objet du courrier de ce matin.


 

TROISIEME QWIZZ CINEMA (samedi 11 avril)

 

 

Bref rappel des règles : Les titres de films sont conformes à part l'ajout ou la suppression d'un article ou d'un pronom défini ou indéfini (masculin, féminin, singulier, pluriel) pour rester dans la logique du texte. Idem pour quelques très très rares adverbes.

Le texte est un peu plus long, en contrepartie, il y a moins de films à trouver. Ces derniers sont en majorité des films français dont vous avez parlés et qui vous replongeront quelques années en arrière. A vos mémoire...

 

 

     L'Inspecteur Lucien Lacombe est tracassé. Pendant son trajet en métro, il repense à l'information que lui a donné hier, un de ses indics, Pépé le Moko. Oui, on le surnomme ainsi car il a une ressemblance certaine avec Gabin et il en joue auprès des filles. Hier soir, il est allé au Petit Marguery, son restaurant préféré, un petit bouchon lyonnais près des Halles. Le patron est sympa et il y retrouve souvent des anciens collègues du 18 ème.

 

Pépé lui a refilé un tuyau, un certain Pierrot le Fou cherche à fourguer 3 magnifiques statuettes chinoises en jade et en ivoire et éventuellement quelques autres babioles du même acabit . Sur le coup, il n'a pas tellement réagi, trop occupé à savourer ses quenelles et un petit beaujolais du tonnerre de Dieu.

 

Plus tard, il s'est rappelé qu'un cambriolage avait eu lieu place Vendôme, dans l'appartement du Baron de Lécluse, un riche banquier, grand amateur des arts chinois et japonais. Le baron était absent car parti dans sa propriété de Deauville. Il avait donné congé à son majordome et sa servante, il a du personnel à demeure là bas. France Soir, l'Aurore, tous les grands journaux en avaient fait leur « Une » la semaine dernière.

 

Mis à part la serrure fracturée proprement, pas de dégâts dans l'appart, le ou les voleurs n'avaient emporté que le contenu de 2 grandes vitrines délaissant les grandes pièces de valeurs du salon. Pas de traces, pas de violences, assurément un coup bien préparé et forcément un circuit pour écouler ces pièces rares, des professionnels en somme. Que Pierrot fasse le fourgue, cela ne collait, c'est pas aux Puces de St Ouen que l'on peut écouler ce type de marchandises.

 

Il le connaît bien ce grand escogriffe. Quand il était en poste au commissariat du 18éme, il l'a bien souvent retrouvé dans son bureau, ce gamin laissé presque à l'abandon par une mère qui s'abrutissait dans les ménages pour les faire vivre. Son père, qui buvait comme un trou les tabassait tous les deux. Il est mort renversé par une voiture un soir de biture et Pierre et sa mère en furent sûrement soulagés. La communale, Pierre ne l'a pas trop connue, son école fut la rue et les fortifs, les chapardages sur les étals des marchés, chez les commerçants, les petits vols à la tire, les escroqueries à 2 balles et des butins sans vraiment de valeurs qu'il vendait aux puces. Il n'était pas bête pourtant, mais un peu fou. Ils étaient nombreux, ces enfants abîmés par la guerre, des chiens perdus sans colliers, pas méchants mais comme inadaptés dans cette France du début des années 50. Alors le casse chez le baron et l'écoulement des marchandises, presque à la sauvette avec Pierrot à la manœuvre, vraiment cela ne collait pas. Dans quelle galère s'était -il embarqué, ce gamin qu'il a vu grandir.

 

Lucien emprunte maintenant le quai des orfèvres pour gagner la préfecture de police. Tiens c'est Loulou, qui fait le planton ce matin. Serrement de pinces, ils s'apprécient tous les deux. Ils font du vélo ensemble avec un groupe de mordus de la pref tous les dimanches. L'inspecteur Lacombe monte, toujours pensif, les 39 marches pour gagner les bureaux de la Crim. Il n'a pas le temps d'expliquer à Maigret ce qui le chagrine, le commissaire l'accueille avec un « prend les clés de la traction, tu m'accompagnes rue des Abbesses ». Le secrétariat du Préfet vient d'appeler : La veuve du colonel Chabert, sa fille et leur bonne ont été assassinées sans doute cette nuit dans leur appartement. Il faut trouver vite. Le colonel était un ancien résistant et Compagnon de la Libération cela va faire vilain et du rififi chez les hommes politiques et dans la grande muette. Toute la presse va en parler et nous coller au train. J'ai appelé le toubib, il nous rejoint sur place. Les 2 hommes gagnent la cour, la traction quitte la préfecture en trombe.


DEUXIEME QWIZZ CINEMA

 

 

Petit rappel des règles. Les titres de films sont conformes à part l'ajout ou la suppression d'un article ou d'un pronom défini ou indéfini (masculin, féminin, singulier, pluriel) pour rester dans la logique du texte. Idem pour quelques très très rares adverbes.

 

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       Les lumières de la ville font comme un halo sur l'horizon, c'est la fin d'un printemps tardif à Paris. Il fait doux ce soir, le ciel est couvert d'étoiles, le reflet de la lune dans le caniveau scintille dans l'eau vive qui coule par une vanne ouverte par un employé. Il n'a pas plu cette semaine. L'homme rit intérieurement de voir ce reflet jouer à saute mouton.

 

Il marche à l'ombre du Palais de Chaillot et va bientôt déboucher sur le parvis. Une appréhension bêtement le fait douter, c'est ridicule. Oui, elle est bien là, la vieille dame de 130 ans, sa confidente royale dans son magnifique domaine .

 

Il l'a découverte enfant avec son oncle. Fascination et surprise sont restés dans sa mémoire. Il revient souvent, il est comme en communion avec la tour, les jardins, les jets d'eaux, la Seine.

 

Il vient à chaque fois, le soir tard, comme aujourd'hui ou tôt le matin, dès qu'une décision, un événement concerne sa vie et cela lui a plutôt porté chance. Dans la journée, avec la foule, le bruit, tout est parasite, il y est comme un étranger .

 

Il réfléchit, ses yeux noirs perdus dans ce décor, comme ce soir où son âme vagabonde. Un bruit le ramène à la réalité, à droite, sans doute doute le dernier métro qui emprunte la passerelle et s'engouffre dans le tunnel de Passy.

 

Sur les quais, c'est le silence, on dirait que la ville dort, non pas tout à fait, un couple de cycliste remonte le quai de New York. Un homme à moto passe presque sans bruit.

 

Le promeneur remonte l'esplanade vers la place du Trocadéro, un taxi ralenti, une hésitation de sa part, non, il rentrera chez lui à pied, ce n'est pas très loin. Il fait si doux ce soir, c'est le printemps à Paris.

 

L'homme tranquille est serein, il a fait son pèlerinage, son porte bonheur en quelque sorte. Demain, c'est le départ très loin, pour une énième longue mission humanitaire et dès son retour il reviendra la voir, sa confidente, sa source d'espoir, son havre dans cet univers impitoyable.

 


PREMIER QWIZZ CINEMA


           Le jour se lève et malgré une nuit sans grand sommeil, j'ai eu envie d'avoir une journée particulière en vous concoctant un quizz cinéma.
Faire l'impasse sur mes activités UTL est une urgence dans le train de ma vie quotidienne depuis une semaine.  Je vous propose, pour faire marcher vos méninges et de passer quelques moments instructifs voire convivial dans ces journées qui sont peut-être sans fin. A vous de retrouver les titres de tous les films qui sont cachés dans mon message.
J'y ai apporté quelques modifications mineures, parfois un pluriel, un article ajouté ou enlevé, un changement de genre mais rien de plus .

          Le soleil brille pour tout le monde aujourd'hui, il y a comme un léger vent de la plaine qui élève, mais impitoyable est le silence à cette heure de l'après midi. Même les oiseaux se taisent, ce matin ils se querellaient autour de la mangeoire accrochée au prunus,   J'aime leurs manèges, leurs bagarres et leurs préséances, pas plus de 2 ou 3 à la fois, les autres attendent dans les branches et fatal est le débordement des graines dans les graviers, ce qui fait le bonheur de quelques pigeons qui sont trop gros pour la mangeoire. Diaboliques sont les chats de mes voisins, ces espions aux pattes de velours qui guettent de possibles proies. De la terrasse, j’aperçois les maisons sur la colline de Louey, c'est la douceur du village que l'on perçoit ou le temps s'est arrêté.
      Au loin s'en vont les nuages qui en belles arabesques font une ronde dans le ciel. C'est presque un monde parfait, la terre printanière sent bon, faisons un rêve, ce ne sont pas les derniers jours du monde et viendront la délivrance, le temps des amis retrouvés et les jours de fêtes.
Vous allez penser que c'est « du brutal » de vous faire cogiter, mais je vous offre une certaine délivrance dans votre train train et puis c'est la règle du jeu de trouver des dérivatifs.
Sauf erreur, il y a 35 films à trouver et donc autant d'auteurs
Pour les solutions, si vous avez adhéré, demande par le même canal.
Bien amicalement à tous.